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lundi 9 mai 2011

Déforestation

80 000 km2 de forêt disparaissent chaque année à cause de la déforestation. Urbanisation, commerce des essences tropicales, production de biocarburants... la déforestation a des causes multiples des impacts écologiques majeurs. GEO.fr consacre un dossier spécial à la déforestation.
Le terme « déforestation » est utilisé pour qualifier la régression ou la disparition des espaces forestiers. Elle est est le plus souvent due à l’urbanisation, l’extension des terres agricoles et l’exploitation, souvent illégale, d’essences forestières.

La déforestation : quel impact ?

- plus de CO2 relâché dans l’atmosphère. Les forêts sont des puits de carbone : un hectare d’arbres peut ainsi absorber jusqu’à 6 tonnes de CO2 par an.
- des sols qui s’érodent. Le sol forestier filtre les polluants, facilite l’infiltration de l’eau dans le sol et régularise le débit des rivières.
- moins de précipitations. Les arbres maintiennent le taux d’humidité dans l’atmosphère et donc la fréquence des pluies.
- une biodiversité qui s’éteint. La disparition de la forêt menace la survie d’un grand nombre d’espèces animales dont elle constitue l’habitat naturel.
L’Amazonie, première victime de la déforestation

Les grandes forêts tropicales d’Indonésie et du Bassin du Congo sont parmi les plus touchées par la déforestation. Mais la première victime de ce phénomène demeure l’Amazonie, qui a perdu 18% de sa surface (deux fois la France) depuis 1970. Selon les projections du WWF, plus de la moitié du « poumon de la planète » aura disparu à l’horizon 2030 si son exploitation se maintient au rythme actuel.
La déforestation en un chiffre

80 000, comme le nombre de km2 de forêt qui disparaissent chaque année, selon un rapport de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture). Cette surface équivaut à la superficie d’un pays comme l’Autriche.
L’actualité

Les députés européens ont voté fin avril un renforcement du projet de règlement visant à mettre fin aux importations de bois illégal en Europe, qui représenteraient aujourd'hui 20% des stocks, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). Le texte doit être examiné en juin par le Conseil des ministres de l’Agriculture.

source : geo.fr

lundi 2 mai 2011

Gaz de schiste en vidéo






Le gaz de schiste

Le gaz de schiste est une forme de gaz naturel (dangereux) extrait à partir de terrains argileux. Il joue un rôle croissant dans l'approvisionnement en gaz naturel aux États-Unis depuis le début du XXIe siècle. Un analyste s'attend à ce que les gaz de schiste constituent la moitié de la production nord-américaine de gaz naturel d'ici 2020. Le succès que rencontre ce nouveau type d'exploitation aux États-Unis est sous-tendu par la législation locale, qui rend le propriétaire du terrain également propriétaire du sous-sol.

Le potentiel gazier des schistes intéresse aussi les gouvernements du Canada, d'Europe, d'Asie et d'Australie. Divers analystes s'attendent aussi à ce que le gaz de schiste puisse accroître considérablement les approvisionnements énergétiques mondiaux. Selon une étude du Baker Institute of Public Policy de l'Université Rice, l'augmentation de la production de gaz de schiste aux États-Unis et au Canada pourrait contribuer à empêcher la Russie, le Qatar et l'Iran de dicter des prix plus élevés pour le gaz qu'ils exportent vers l'Europe. L'administration Obama aux États-Unis estime que l'intensification de l'exploitation des gaz de schiste permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

La perméabilité de la plupart des schistes est insuffisante pour permettre un débit rentable par forage. Les gaz de schiste figurent parmi les « sources non-conventionnelles » de gaz naturel, qui regroupent aussi le gaz de charbon, les gaz de réservoir compact (anglais : tight gas) et les hydrates de méthane. Au sein de l'industrie, les zones riches en gaz de schiste sont souvent considérées comme des zones de ressources (anglais : resource plays), par opposition aux zones d'exploration (anglais : exploration plays). Le risque géologique de ne pas trouver de gaz est faible dans les zones de ressources, mais les bénéfices potentiels y sont généralement plus faibles.

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Controverse sur les effets environnementaux !

Les préoccupations officielles pour les impacts environnementaux et sanitaires induits par la fracturation hydraulique apparaissent vers 2010, notamment avec l'EPA qui - à la demande du Congrès américain - a décidé de les étudier (de 2010 à 2012) « sur les eaux potables et la santé publique », et la publication d'une première synthèse par la revue American Scientist, mais il semble y avoir déjà eu aux États-Unis, après trois ans d'utilisation, plusieurs constats de « fuites » importantes de gaz dans l'environnement, et de contamination de nappes phréatiques superficielles par du gaz et des fluides de fracturation, selon l'Institut Français du Pétrole en raison d'un défaut de cimentation de la partie supérieure du forage. Le congrès américain a réservé en 2010 un budget pour ces questions et l'EPA a confié à son Bureau de recherche et développement (Office of Research and Development ou ORD) une étude scientifique à lancer en 2011, après des ateliers de travail et consultations d'experts (de juillet à septembre 2010) et appel public à expertise concernant les effets possibles de la fracturation hydraulique sur les ressources en eau potable. L'EPA prévoit une évaluation de l'étude par des pairs.

Impacts avérés ou suspectés !

Les caractéristiques physico-chimiques du gaz de schiste sont les mêmes que celles du gaz naturel, donc proches de celles du méthane. En conséquence, sa combustion génère du CO2, et son rejet accidentel dans l'atmosphère accroît les émissions de gaz à effet de serre ; le méthane a un potentiel de réchauffement global 25 à 70 fois plus élevé que le CO2. Une étude préliminaire de l'université de Cornwell semble indiquer que l'effet de serre généré serait jusqu'à 2 fois supérieur à celui de l'utilisation du charbon, notamment à cause des importantes fuites de méthane pendant l'exploitation. Aussi le déploiement à grande échelle de l'exploitation du gaz de chiste pourrait conduire à une augmentation drastique de l'effet de serre ces prochaines années. De plus la technologie employée génère les risques suivants :
  • les grandes quantités d'eau récupérées en surface, si elles ne sont pas traitées convenablement avant d'être rejetées dans l'environnement, peuvent générer des pollutions conduisant à un problème sanitaire ;
  • les multiples puits forés sont rarement cimentés sur toute leur longueur ; ce point dépend essentiellement de la législation du pays concerné. Le Texas par exemple exige une cimentation sur la profondeur concernée par la nappe phréatique, et les nappes qui lui sont reliées, pas au-delà ; en conséquence, on peut constater une migration des fluides en jeu d'une façon non souhaitée ; ce problème est typique de tous les forages (pétroliers, gaziers ou autres), et connu de longue date.
La technique s'appuie sur une très grande quantité de puits forés, chacun exigeant de grandes quantités d'eau pour l'hydrofracturation, ce qui peut poser problème dans les régions où l'eau de surface est rare. Une densité de plusieurs puits par km² est atteinte aux USA sur les sites exploités de 2007 à 2010. Le réseau de gazoducs locaux doit s'adapter à la configuration changeante dans le temps du champs d'exploitation. Il faut terrasser, construire des routes et pistes pour l'accès aux engins, enfouir un réseau de tuyaux (gazoduc), ce qui est source d'impacts écopaysagers importants. Des volumes importants d'eau peuvent être contaminés par les produits chimiques injectés, mais aussi par les sels dissous lors du processus (métaux lourds, arsenic, sulfates, carbonates et éventuels radionucléides provenant notamment du radon et de l'uranium naturellement présents dans le sous-sol). Selon l'IFP, l'eau utilisée comme fluide de fracturation dans la houille ou les schistes bitumineux est généralement ensuite conservée dans des bassins de surface avant d'être transportée par camion-citerne ou réinjectée dans le sol. Une partie de l'eau est remontée traitée sur place (décantation, floculation, électrocoagulation) et réinjectée. Un film documentaire intitulé Gasland (2010), de Josh Fox, traite des impacts (sur l'eau et la santé notamment) de la fracturation hydraulique. On y voit notamment un exemple de dégazage de méthane dissous dans l'eau potable, assez important pour produire une flamme et une explosion quand on présente un briquet devant le robinet au moment de son ouverture. Le documentariste y met fortement en doute les affirmations des industriels sur la sécurité du procédé. Il y critique aussi l'exemption des dispositions du Safe Drinking Water Act (loi visant à sécuriser les ressources en eau potable et à en préserver la qualité) dont bénéficie cette industrie nouvelle, grâce au Energy Policy Act de 2005. En Pennsylvanie, début 2011, 71 000 forages d'exploitation de gaz de schiste sont actifs. Ils produisent une grande quantité d’eaux usées rejetées dans la rivière Monongahela, qui alimente plus de 800 000 personnes notamment dans la ville de Pittsburgh. Ces eaux usées sont radioactives à des taux qui peuvent atteindre 1 000 fois les limites autorisées pour l’eau de boisson. Des niveaux un peu moins élevés de radioactivité ont été observés dans la rivière Delaware, qui alimente plus de 15 millions de personnes, dans la région de Philadelphie.